Unternehmensnachfolge, die Schlüssel zum Erfolg

Le Temps - 06.10.2023

Artikel auf Französisch

Transmettre son entreprise comporte une forte valeur émotionnelle et nécessite d’agir et de penser comme un entrepreneur. Réussir sa succession implique cependant de parvenir à s’en détacher un peu. Explications avec Antonio Rubino, responsable financial advisory chez Mazars.

Pour un  entrepreneur, sa société représente bien souvent le travail de toute une vie. Un aboutissement à la fois professionnel et personnel qui, dans le cadre d’une transmission, peut avoir tendance à compliquer la tâche. Si elle est prépondérante, cette valeur émotionnelle peut induire en erreur. D’où l’importance de faire appel à l’expertise d’un prestataire externe neutre. Pour en savoir davantage, Antonio Rubino, responsable financial advisory chez Mazars, détaille et analyse les enjeux qui interviennent lors du processus de transmission. Interview.

Quelles sont les clés du succès d’une transmission d’entreprise? 

L’essentiel réside dans la préparation. Une préparation qui est avant tout psychologique. Un entrepreneur a souvent un attachement très fort à sa société. Ce qui, lors de la transmission, génère des décisions parfois contreproductives. J’aime donc rappeler que tout commence par cette prise de conscience. Il faut s’assurer d’être prêt à se séparer de son entreprise, et d’être bien entouré pour le faire dans le bon timing.

En parlant de timing, quel est le meilleur moment pour vendre?

Le timing parfait n’existe pas. En revanche, on peut dire qu’il est fréquent d’observer des processus de vente mal entamés, voire entrepris au mauvais moment. Par exemple si les affaires vont plutôt mal et que l’entrepreneur s’empresse alors de vouloir vendre. Ou si, pour des raisons de santé, on veut rapidement remettre sa société. Il en va de même lorsqu’un entrepreneur tarde à vendre et que cela se traduit par des perspectives de croissance moins réjouissantes ou par une baisse de rendement. Un cas de figure qui arrive fréquemment.

Comment résumer les bonnes pratiques à observer pour démarrer ce processus de transmission?

Une des premières étapes consiste à réaliser la valorisation de son entreprise. Il faut parvenir à établir un prix réaliste et reflétant fidèlement ce que vaut sa société, notamment en prenant en compte son rendement et ses perspectives de croissance. Souvent, un des biais que l’on observe lors de cette phase consiste à déterminer un prix en fonction de ses projets et plans de retraite. Il faut ensuite rechercher puis sélectionner des repreneurs potentiels sérieux, en scannant leur profil de manière ciblée. Viennent ensuite la phase de négociations, en élaborant les contrats qui doivent encadrer la vente, puis la transaction.

Que se passe-t-il une fois la transaction effectuée? Quel suivi assurer auprès du repreneur? 

La phase post-transactionnelle est souvent décisive, par exemple pour assurer le bon repositionnement de l’entreprise ou son intégration au sein du groupe, si elle fait partie d’une entité plus vaste. Souvent, s’étant mis d’accord sur un prix dépendant des performances futures de la société, le vendeur et le repreneur sont étroitement liés durant cette phase. Ce qui nécessite aussi un encadrement spécifique.

Y a-t-il également des éléments déterminants à mentionner en matière de forme juridique de l’entreprise?

De manière générale, on sait que les sociétés de capitaux sont forcément les plus transmissibles. Fiscalement, reprendre une SA ou une Sàrl présente des avantages. Reprendre une raison individuelle est moins intéressant, dans la mesure où il s’agit de reprendre des actifs et des passifs, et les gains obtenus lors de la vente sont imposables.

Quel est l’avantage de passer par un prestataire externe pour encadrer le processus de transmission?

Je dirais qu’il s’agit des mêmes raisons pour lesquelles un avocat ne se défend pas lui- même. En étant forcément très impliqué personnellement et émotionnellement dans son entreprise, le revendeur ne peut pas bénéficier d’une vision globale suffisante pour prendre les bonnes décisions. Par ailleurs, un entrepreneur vend généralement une seule fois son entreprise. Par conséquent, il s’agit d’une opération qu’il ne connaît et ne maîtrise pas bien. Faire appel à une entité externe neutre est le garant d’une expertise dans le domaine puisque la transmission d’entreprises figure parmi ses spécialités.

Comment se traduit le positionnement de Mazars en la matière?

Notre philosophie repose sur une stratégie ancrée dans une vision entrepreneuriale. Nous aimons dire que nous sommes des entrepreneurs au service d’entrepreneurs. Nous accompagnons tant les vendeurs que les repreneurs, dans une démarche d’accompagnement complet sur le long terme. Un service clés en main qui, selon les souhaits de nos partenaires, couvre toutes les étapes de A à Z. 

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Le Temps 06.10.2023