Mazars verstärkt ihre Hybridstrategie

L'Agefi - 23. Mai 2019
Gegen den Trend der Big 4 zielt die Wirtschaftsprüfungs- und Beratungsgesellschaft Mazars Schweiz auf KMUs, kleine und multinationale Unternehmen ab. Mazars ist in allen Kantonen der Westschweiz mit Ausnahme des Juras vertreten. Interview mit José Caneda, CEO Mazars Schweiz. (Artikel in Französisch)

Se positionnant à contre-courant des grands acteurs dans l’audit et le conseil – les Big 4 –, Mazars en Suisse vise à la fois les grands comptes et les multinationales mais aussi les moyennes, petites, voire même les très petites entreprises, comme les indépendants, les raisons individuelles, les avocats, les artisans, les médecins, les architectes.
 
Autre facteur de différenciation dans cette industrie dont la concentration est une caractéristique majeure, Mazars Suisse ne grandit que par croissance interne. Exception faite de la récente acquisition d’Aunexis, spécialisée dans les services d'audit interne et de conseil aux banques et établissements financiers. Avec cette opération, Mazars poursuit son développement en Suisse et notamment en Suisse alémanique. 
 
Fort de ses 220 collaborateurs répartis désormais entre ses bureaux de Genève, Fribourg, Lausanne, Neuchâtel, Sion, Berne et Zurich; Mazars offre ses services dans les secteurs de l’audit, de la fiscalité, du conseil aux entreprises, ainsi que de l’accompagnement comptable et financier.
 
Le point sur cette stratégie hybride avec José Caneda, CEO de Mazars en Suisse, qui connaît une croissance constante depuis plusieurs années (près de 80% en cinq ans), soit 24 % en Suisse durant l’exercice 2017/2018.

Le groupe Mazars est une organisation de 23.000 professionnels actifs dans 89 pays sur les 5 continents. 
 
Vous avez rejoint le groupe Mazars en 2011. Pourquoi une stratégie hybride multinationales et PME/TPE?

C’est la particularité de Mazars en Suisse, qui bénéficie de la force d’un groupe international intégré couplée à l’agilité entrepreneuriale d’une équipe de plus de 220 collaborateurs disséminés sur toute la Suisse. Nous avons ouvert un bureau à Neuchâtel en 2018, à Berne en 2019 (via une croissance externe exceptionnellement) et nous restons à l’affut d’opportunités intéressantes localement. La Suisse est un petit marché avec des disparités culturelles immenses, il est primordial pour nous de nous y adapter et d’être proche de nos clients. 
 
Quid de l’impact des futures votations sur la réforme de la fiscalité sur vos activités sur ce cœur de cible des PME, TPE et indépendants?

L’impact de cette réforme fiscal est net. Les indépendants sont nombreux à transformer leur raison individuelle en société de capitaux. Nous les conseillons et les accompagnons sur ce sujet.
 
Présent historiquement sur le segment des multinationales, observez-vous face à cette réforme fiscale, un recul des implantations des multinationales en Suisse?

Ce n’est pas ce que nous observons en Suisse. Je doute que le critère fiscal soit le seul à influencer l’implantation d’une société en Suisse. Le pays reste une destination très attractive, pour de multiples raisons, allant du fonctionnement du pays, qu’il soit bancaire, politique, social ou économique. La qualité de vie est tout simplement exceptionnel ici. Le réseau d’éducation et le niveau d’innovation, de recherche également.
Nous n’observons aucun ralentissement des implantations étrangères. A contrario, nous avons des clients, qui s’installent en Suisse en y créant 10, 15 ou 20 emplois et qui déploient leurs activités internationales depuis la Suisse. Nous restons très optimistes.
 
Outre des bureaux répartis dans toute la Suisse, comment Mazars s’insère dans l’écosystème suisse?

Nous faisons partie de cet écosystème et voulons contribuer à son dynamisme, via des alliances, des partenariats, en soutenant des initiatives locales, comme Mass Challenge par exemple. Nous apportons ainsi notre aide aux start-up et tissons des relations de collaboration.  Je vois l’avenir dans la coopération. Imaginer tout maîtriser et tout faire tout seul est illusoire.

Mazars fait partie des 6 sociétés d’audit ayant reçu toutes les licences requises par l’ASR, l'Autorité fédérale de surveillance en matière de révision. Dans le secteur financier, cela nous donne une crédibilité pour tisser des liens avec des fintechs ou dans le domaine du conseil IT avec des sociétés technologiques sur une base d’un «gagnant-gagnant.» Il faut continuer à investir, à innover, à soutenir l’écosystème.
 
Quid de vos défis en Suisse?

En Suisse, notre fort développement est assez récent (2011) – même si Mazars avait des clients dits référés envoyés par notre groupe depuis des décennies  – et notre principal challenge est donc de nous faire connaître.

Par exemple, nous tissons des liens durables dans le secteur de l’horlogerie, comme avec le Grand prix de haute horlogerie de Genève (GPHG) dont nous sommes partenaires depuis 6 ans. Depuis 2018, nous sommes exposants à l’EPHJ, le salon de l’Environnement Professionnel Horlogerie Joaillerie. Nous sommes les seuls acteurs accrédités en  Suisse pour réaliser tous les audits de responsabilité sociétale d’entreprise pour le secteur de l’horlogerie et de la joaillerie (RJC, Fairmined, LBMA, LBA) et au-delà de celui-ci pour tout type de société avec le label «EcoEntreprise.»

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